Seconde partie du cours : typologie implicationnelle
4. Universaux d’implication
Les trois exemples précédents de la typologie des langues correspondent à des implications logiques. On les appelle : universaux d’implication. Il s’agit respectivement des universaux n°41, 3 et 36, proposés par Greenberg, 1966.
Un universal d’implication est réputé vrai tant qu’il n’y a pas de contre-exemple. Il suffit de trouver un seul contre-exemple pour que l’universal d’implication soit faux. Le partage des données n’est pas toujours aussi net. On peut avoir d’un côté de très nombreux exemples qui vérifient la relation d’implication et avoir très peu de contre-exemples. Greenberg parle dans ce cas de quasi-universaux d’implication. Par exemple, universal 4 :
With overwhelmingly greater than chance frequency, languages with normal SOV order are postpositional.
(SOV ⇒ POST)
Alors que l’universal n°3 est absolu :
Languages with dominant VSO order are always prepositional.
(VSO ⇒ PREP)
Greenberg a proposé 45 universaux d’implication, fondé sur un corpus (assez réduit) de 30 langues.
Des travaux postérieurs ont permis d’étendre la portée de ces universaux sur un corpus plus important, d’en affiner la formulation de certains (voir plus loin, les travaux de Dryer) et d’en proposer de nouveaux. À ce jour, on compte environ 250 universaux d’implication. Ils sont recensés sur le site de l’université de Constance (Allemagne).