Première partie du cours

1.4. Caractérisation génétique

Le finnois n’est pas une langue indo-européenne ; il n’a donc aucun rapport – ni de près ni de loin – avec le français. De ce point de vue le farsi (persan moderne) est plus proche du français que ne l’est le finnois (voir le Document 2 · Rapprochement entre l'arbre génétique des langues ouraliennes et l'arbre génétique des langues indo-européennes).

Le finnois n’est pas une langue scandinave bien que la Finlande fasse partie de la Scandinavie. Le finnois n’a donc aucune relation de parenté avec le suédois. Le suédois étant une langue indo-européenne comme le français, le suédois est plus proche du français que du finnois, même si le finnois contient nettement plus de mots d’origine suédoise. D’un autre côté le suédois contient beaucoup de mots d’origine française.

Le finnois est une langue ouralienne. Les langues ouraliennes regroupent les langues finno-ougriennes et les langues samoyèdes de Sibérie. Les langues finno-ougriennes se répartissent en deux grands groupes ; le groupe des langues finno-permiennes dans lequel se trouve le finnois et le groupe des langues ougriennes qui contient entre autres le hongrois (voir le Document 3 · Arbre génétique des langues ouraliennes). Les principales langues ouraliennes sont par ordre d’importance : le hongrois (14,5 millions), le finnois (6 millions), l’estonien (1 million), le mordve (900 000). Les langues ouraliennes s’étendent de manière discontinue des monts Oural à la mer Baltique. Cette distribution géographique correspond à un mouvement migratoire d’est en ouest (voir le Document 4 · Carte des langues ouraliennes).

Le finnois forme avec d’autres langues proches le groupe des langues fenniques. Outre le finnois, ce groupe comprend l’estonien, le carélien, l’ingrien, le lude, le vepse, le live et le vote. Hormis le finnois et l’estonien, les autres langues fenniques n'ont pas de statut officiel (voir le Document 1 · Carte simplifiée des langues fenniques).